La roue à prendre

Jean-Christophe PÉRAUD
Champion d’Europe XC de VTT,
Ingénieur INSA Génie Énergétique et Environnement
Rejoint le Team VTT ORBEA pour 2006

Comme beaucoup de VTTistes, j'aime les grands espaces et la nature. Dans un but de protection de ce patrimoine, j'ai même poussé le zèle en suivant une formation d'ingénieur en énergétique et environnement.

Il est vrai qu'actuellement, nous sommes à la croisée des chemins et que les décisions d'aujourd'hui détermineront les paysages de demain. C'est dans ce sens que je suis convaincu que le microcosme du VTT a son rôle à jouer.

Nous vivons actuellement la flambée des prix de l'énergie et c'est peut-être une très bonne chose. La consommation de matières fossiles a engendré une augmentation de la température de la planète et contribue certainement au changement climatique.

De cette problématique découle que la pratique du vélo en ville est un parfait outil de substitution à la voiture et aux transports en communs qui sont dans les bouchons de gros générateurs de CO2. Faire du vélo devient, de nos jours, un vrai geste écologique et contribue à soutenir la mise en place de réelles actions.

Autre axe sur lequel nous pouvons agir concerne la conservation des chemins. L'urbanisation et l'agriculture intensive ont largement contribué à changer le paysage français. Les chemins d'entraînement VTT de ma jeunesse ont presque tous disparus pour laisser place à des lotissements ou à des champs de ronces. C'est un peu de notre histoire qui s'envole en fumée.

Pour ralentir ce phénomène et si nous voulons garder quelques sentiers techniques pour notre plus grand plaisir, nous avons tout intérêt à nous impliquer. Vous vous imaginez pratiquer le VTT sur des autoroutes ?

Le VTTiste doit également œuvrer pour la protection de notre planète en gérant les détritus. Le recyclage a été instauré, mais ce n'est certainement pas au milieu d'un chemin ou dans un bois que les emballages de nos aliments seront recyclés. Ranger les emballages dans ses poches et les jeter une fois rentré reste un geste simple, mais tout aussi écologique.

Et je revendique, pour les compétitions, la mise en place de "zones sales" pour se débarrasser de ses déchets. Voilà une action efficace, rapide et facile à mettre en place.