La roue à prendre
Gilles FOSSOUD
Directeur du Club des Sports de Megève et responsable de l’organisation de la TIME MEGÈVE.
Le respect du milieu naturel dans lequel nous avons la chance de vivre et d'organiser la Time Megève Mont Blanc est essentiel.
Que ce soit vis-à-vis des communes traversées, de nos partenaires, des autres usagers, des habitants et des vacanciers, nous nous devons de maintenir et de conserver propres nos routes et leurs abords.
La nature, en montagne, est à la fois forte et fragile. Le moindre emballage de barre énergétique est une "plaie". D'années en années, notre vigilance augmente pour tendre vers le zéro déchet dont rêve tout organisateur.
D'abord, en sensibilisant les concurrents à l'accueil et au briefing. Le respect des règles de circulation et de propreté fait l'objet de consignes claires et motivées que chacun comprend et accepte… au départ. Après, lorsqu'on "est dans le dur", le civisme du coureur se relâche parfois un peu trop, que ce soit pour respecter les ronds points ou garder sur soi les emballages des produits énergétiques.
À Megève, nous sommes réalistes : cela ne sert à rien de menacer outre mesure les concurrents alors que l'on sait très bien qu'en montagne, le ravitaillement est plus important qu'en plaine et que, fatalement, il occasionnera plus de déchets.
Il faut donner aux participants les moyens d'être plus "propres".
Par exemple, après les 6 zones de ravitaillement, nous prévoyons une "zone déchets", où les concurrents auront la possibilité de se débarrasser du superflu. Ces zones signalées sont intégralement nettoyées par nos services. Un travail de longue haleine qui se déroule sur 2 jours avec l'envoi d'équipes de nettoyage, le jour même de la course et le lendemain, pour une inspection définitive.
Maintenant, cela ne suffit malheureusement pas.
Pour améliorer encore la qualité de notre épreuve, nous allons envisager de charger les motos accompagnatrices d'une mission de contrôle des comportements inciviques. Les fautifs seront identifiés. De la même manière, nous encouragerons les coureurs invités qui viennent accompagner les cyclosportifs, à prêcher la bonne parole. En tant que professionnels, ce sont des prescripteurs.
Alors, plutôt que de parler "braquet", nous leur demanderons de parler "déchet". Et leurs conseils seront suivis, j'en suis sûr. J'ai confiance en nos participants.
Avec ça, la montagne restera belle et la course aussi.